Est-ce que vous vous rappelez de lui ? Mais si vous le connaissez… Celui dont il est interdit de prononcer le nom, le sorcier Noir ! Vous ne voyez pas ? Voyons, faites un effort ! Lord Voldemort, l’un des plus grands et plus terribles sorciers de son époque, finalement vaincu par Harry Potter lui-même. C’est bien lui, aussi connu sous le nom de Tom Jedusor, qui donne naissance à cette intrigue et donc à cet escape game.

Nous sommes aujourd’hui au terme de notre formation de jeunes sorciers. Poudlard, nous réserve une ultime surprise. Un dernier examen pour clore un cursus mouvementé par de fabuleuses aventures. La salle d’examen qui nous attend est un peu spéciale. Conçue à l’origine par Voldemort, ce piège renfermait une suite de sorts mortels destinés à tuer d’innocents sorciers. Découverte et déjouée par Harry et ses amis, cette salle devient, sur les souhaits de Dumbledore, un test pour déterminer le potentiel de chaque sorcier. Toutes les énigmes machiavéliques de Voldemort sont là, seuls les maléfices funestes ont été supprimés.

Le jeu d’évasion qui nous attend est donc un mélange d’énigmes enchantées, délicieusement concoctées par Vous-Savez-Qui. Heureusement pour nous, ces mystères, bien que complexes, sont désormais inoffensifs. Armés de nos baguettes magiques, il est grand temps de prouver que ces heures de révisions vont payer. À la clef de cet escape room féérique, le diplôme tant attendu de magicien.

Avant de s’introduire dans la salle de tous les dangers, nous avons la chance de pouvoir choisir la baguette magique de notre choix. Cela renforce l’immersion et nous permet de rentrer dans la peau de nos personnages préférés. L’examen de sorcier va ensuite pouvoir commencer. En entrant dans la salle, un écran s’allume et une vidéo nous indique que nous devons collecter 3 éléments enchantés. Nous devons ensuite les déposer sur le podium magique avant le temps imparti afin d’être diplômés de Poudlard.

Le décor de cette première salle se rapproche de celui d’un château fort dont l’ambiance tamisée et colorée y est agréable et plutôt bon enfant. Les clins d’œil aux films sont fréquents, et parleront aux fans de la première heure, même s’ils ne citent pas directement l’univers de JK Rowling (certainement un problème de droits d’exploitation). Toutefois, tableaux qui parlent et poudre de perlimpinpin sont omniprésents.

Après une dizaine de minutes, nous réussissons à passer dans la deuxième salle. Les énigmes s’enchainent et les neurones fusent. Pas de temps à perdre ! Nos baguettes magiques nous servent une ou deux fois par salle et permettent, à défaut de lancer des sorts, de déclencher des mécanismes. En effet, gardez vos Wingardium leviosa et vos Avada kedavra pour vous puisqu’aucune incantations magiques ou gestes sont attendus. Des aimants au bout de vos baguettes vous permettent d’interagir avec le décor. C’est quelque peu limité mais la recherche des surfaces réceptives est plaisante.

De manière générale, les énigmes sont intuitives et linéaires. Ici, pas de cadenas mais plutôt de la manipulation teintée de quelques mécanismes. Si les premières épreuves s’apparentent à un jeu d’enfant, la dernière énigme demande un bon sens de l’observation et des méninges en béton armé. En cas de doute, il est toujours possible de faire appel au game master. Pour l’appeler à la rescousse, il suffit de se servir d’un vieux grimoire magique posé sur la table de la première salle.

Au bout de 43 minutes nous parvenons à déjouer tous les pièges du Prince de la mort. Harry’s Room de Questerland est un escape game assez bien ficelé et plutôt plaisant à destination des escape gamers débutants. Pas de grosse difficulté à prévoir lors de cette aventure, mais des petits obstacles qui boosteront votre égo d’enquêteur. Toutefois, bien que l’ambiance soit au rendez-vous, les groupies de la saga regretteront peut-être le fait de ne pas pouvoir lancer de sorts. Consolons-nous donc en buvant des pintes de Bièraubeurre.