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Notre note ?

02/20

Il était une fois...

L'histoire de la salle dans les grandes lignes

Lors de ses voyages, Gulliver a exploré des contrées peuplées de bonhommes de toutes tailles. Parfois minuscules, parfois géants, ces individus lui ont fait vivre un bon nombre de péripéties. Les Lilliputiens et les Brobdingnagiens symbolisent la fantaisie et la part d’imaginaire qui sommeille en chacun d’entre nous.

Nous partons ainsi à la recherche d’indices prouvant l’existence de ces êtres fantastiques. Gulliver est-il un poète incompris, un aventurier téméraire, un mythomane ou une énorme imposture ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir en moins d’une heure.

Résumé de notre périple

Notre expérience en quelques mots

Les premières minutes dans la salle sont un peu brutales : une forte odeur de moisissure nous accueille. Ce présage olfactif aurait dû nous mettre la puce à l’oreille; insalubrité et escape game de qualité font rarement bon ménage. Nous nous attelons donc à la découverte de notre environnement, en apnée, mais ce sont les autres sens qui sont rapidement pris d’assaut, notamment la vue. En effet, nos yeux sont mis à rude épreuve : le décor est cheap, basé sur de la récup’ douteuse, faite de bric et de broc. Le résultat est très peu convaincant, on croirait faire face à des décors tirés d’un mauvais spectacle de fin d’année.

Pour nous aider dans notre quête, nous sommes censés retrouver les pages d’un manuscrit écrit par Gulliver lui-même. Sur chaque page figurent des indices, plus ou moins logiques, nous permettant de comprendre les différents casse-tête. Un seul problème : les feuillets sont indispensables à la résolution des énigmes et ralentissent, voire empêchent, le bon cheminement au sein même du scénario. Au bout de 30 minutes et non sans mal, nous sortons de la cuisine de l’explorateur, première salle de cet escape game. À cet instant, le pire est encore à venir.

Nous découvrons avec stupeur le monde des Lilliputiens, qui est littéralement à pleurer de rire. Heureusement pour les concepteurs du jeu, le ridicule ne tue pas. Nous nous retrouvons dans une pièce avec, en tout et pour tout, quatre maisons de poupées, 6 figurines et quelques animaux Playmobil. Pas de décoration aux murs, pas d’éléments de contextualisation, pas de fioritures, rien : l’éloge de la vacuité (à ne pas confondre avec un minimalisme maîtrisé). Et là, c’est le drame ! La salle d’après est tout aussi vide et fade. Le monde des géants est sans intérêt. Le seul point positif réside dans la chaise gigantesque qu’il faut escalader pour récupérer des objets à priori inaccessibles.

Si le décor est raté, les énigmes le sont tout autant. C’est du jamais vu, de l’inédit, la déception va crescendo. Nous étions pourtant impatients de découvrir cette salle pleine de promesses et de potentiel. Quel gâchis ! Après avoir testé de nombreux escape games, celui-ci peut se vanter d’avoir le rapport qualité-prix le plus bas que nous ayons connu jusqu’à maintenant.

Le final est salvateur mais notre conclusion est sans appel : bien que nous découvrions que Gulliver n’est pas une fraude; cet escape game, en revanche, s’avère être une arnaque. Nous sortons des lieux choqués et déçus par cette escape room inachevée, tant dans sa conception que son habillage. L’immersion et l’intuitivité sont inexistantes (elles se sont certainement noyées pendant le naufrage du navire de Gulliver…). L’intérêt de cette pièce est nul, nous sommes face à un prototype, un brouillon qui aurait mieux fait de ne pas voir le jour. Si vous souhaitez ressentir des émotions et vous évader le temps d’une heure, lisez plutôt “Les Voyages de Gulliver”, véritable chef d’oeuvre de la littérature.

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Notre note ?

02/20

Nos critères

Les plus et les moins de la salle

Intuitivité : 0/5
Immersion : 0/5
Originalité : 0/5
Game Master : 0/5
Surprise : 0/5

Infos utiles

Un récap' pratique pour faciliter votre réservation

Concepteurs

Run Away

Nombre de joueurs

2 à 5 participants

Prix

De 50 à 59€ par équipe

Adresse

U Elektrárny 6, Prague 7

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