Mauvaise nouvelle, nous venons de mourir. Tous les membres de notre équipe viennent subitement de succomber à un arrêt cardiaque. Alors que la faucheuse approche, la providence nous donne une seconde chance. Le temps d’une heure, nous allons avoir l’opportunité de ressusciter en complétant une série d’épreuves. Nous sommes maîtres de notre destin. Jusqu’où irons-nous pour revenir à la vie ?

Pour réussir, nous devons mettre la main sur le défibrillateur mystique, seul outil qui détient le pouvoir de nous faire sortir de notre coma mortel. Cette quête de la résurrection n’est pas sans danger. En effet, nous allons devoir explorer tour à tour l’enfer et le paradis, sans nous laisser éblouir par le charme des lieux. Le game master nous remet une petite boîte à malices contenant des objets, outils et indices pour la suite. Que l’expérience de mort imminente commence !

Nous pénétrons dans l’escape game, tout est noir, le ton est donné. L’obscurité nous enveloppe et nous conditionne. Cette minuscule entrée est juste le début d’un voyage initiatique mais déjà l’humour et le côté décalé de e-exit se font sentir. Préparez-vous à mettre la main à la pâte ! Le passage de la première pièce à la deuxième est, lui aussi, quelque peu spectaculaire et inattendue. En plus d’être magique, il matérialise symboliquement notre traversée depuis le monde des vivants vers celui des morts.

La suite est tout aussi obscure. Seuls des néons nous éclairent. Le décor est minimaliste mais la salle est une véritable boîte à malice qui regorge de petits jeux et casse-tête drôles et loufoques ! Dextérité et patience sont les maîtres mots. Vient alors le temps de découvrir ce qu’il y a après la mort, de partir à la rencontre du bien et du mal.

Et c’est là qu’Heaven and Hell se révèle brillantissime. Ici, tout est à prendre au deuxième voire troisième degré. Les décors sont kitsch et les énigmes délurées. Il règne un charme rétro qui rappelle les vieux films d’horreur et les trains fantômes de fêtes foraines. La conception est ludique, ingénieuse et maline. Tout est fait pour mettre nos cerveaux en ébullition de manière intuitive. Le reste du corps n’est pas en reste, car en plus d’être intensif en termes de réflexion, cette escape room est intense physiquement. Je ne vous cache pas que des courbatures nous ont suivi pendant plusieurs jours après notre venue.

Après 55 minutes, nous ressuscitons, heureux de quitter les limbes et de retrouver le monde des vivants. Verdict : nous sommes dithyrambiques ! Si vous aimez l’originalité, les escape games sans trop de cadenas et être en action permanente, alors Heaven and Hell est fait pour vous. Un incontournable de Budapest, foncez !