En plein cœur de la deuxième guerre mondiale, notre enquête a pour point de départ la disparition de Joséphine Baker, artiste, danseuse et actrice à la renommée internationale. Cette personnalité du monde du spectacle, aussi emblématique que mystérieuse, est connue pour son rôle d’agent double aux côtés de la résistance française. Pendant la guerre, son métier de danseuse de cabaret lui permet de soutirer des informations confidentielles aux hauts lieutenants nazis. Son rapprochement avec l’élite militaire ennemie, son engagement pour la liberté et sa carrière sulfureuse sont autant de facettes de sa personnalité. Mais qui est réellement Joséphine Baker ?

Nous voici donc téléportés au beau milieu des années 1940, dans un scénario fictif, au sein duquel la jeune artiste est la victime d’un meurtre au motif encore inconnu. Ensemble, notre mission consiste à mener l’enquête, récolter des preuves, analyser les indices et déterminer le coupable parmi une longue liste de suspects potentiels. À l’aide de nos découvertes, notre équipe va pas à pas recoller les morceaux d’un puzzle lugubre où séduction, convictions et monde du spectacle s’entremêlent. Mais alors, qui a bien pu vouloir la faire disparaître ?

Nous faisons notre entrée à quatre dans l’appartement de Joséphine, entourés de ses souvenirs, costumes de scènes et autres accessoires du monde de la nuit. La salle est plutôt grande, la première impression est positive. Le décor est simple mais efficace, nous sommes convaincus par l’atmosphère rétro qui imprègne les murs. Très vite, de nombreux détails attirent notre attention : les effets personnels de l’artiste s’expriment et nous révèlent des informations qui nous permettent de nous rapprocher du meurtrier.

Beaucoup de cadenas se dressent sur notre chemin ! L’excitation des débuts nous donne des ailes, nous permet d’ouvrir pas mal de cachettes et de récupérer du matériel habilement caché de part et d’autre de la pièce. Pour autant l’accumulation de cadenas traditionnels instaure un léger climat de frustration. Même si les énigmes sont parfois drôles, inhabituelles et corsées la redondance des casse-têtes se fait sentir et l’accumulation de codes à quatre chiffres pèse sur le moral des troupes.

Pas de panique ! Des surprises rythment tout de même le scénario et finissent par nous remonter le moral entre deux coups de mou. L’escape game explore la personnalité de chaque suspect et met en scène leurs comportements et tempéraments respectifs. On ressent l’influence de l’entourage de Joséphine sur ses propres habitudes. Cette dimension psychologique en trame de fond enrichie l’expérience, et l’enquête par la même occasion. De même, le décor joue un rôle prédominant dans l’évolution du scénario. Le mobilier réserve, en effet, une montée d’adrénaline qui ne laissera personne indifférent…

Lorsque nous rencontrons des obstacles, le game master n’hésite pas à nous contacter via la montre connectée remise à l’équipe au début de l’aventure. Ce petit bijou de technologie nous a suivi tout au long de l’enquête. C’est le point fort de la pièce, plutôt rare dans les escape rooms, où l’écran de télévision est en général la norme. Au bout de 56 minutes, les indices volontairement semés par Joséphine nous permettent de mettre la main sur le coupable et de finalement sortir de la pièce. C’était moins une ! Nous sommes très contents de cette issue, même si la révélation finale laisse une partie de notre team un peu perplexe. Bien que cohérente, elle n’incarne malheureusement pas le plot twist que tout le monde espérait.

En résumé, Les Dessous de Joséphine est une histoire bien ficelée, plutôt difficile et agréablement mise en scène par l’accueillante équipe du Passager 23. Elle ravira les fans d’escape games inspirés de faits historiques et les amateurs de cadenas. En tout cas nous, ça nous a donné envie de danser tout le reste de l’après-midi !